sur la photo, des cosmétiques maison et de la fibre de bois appelée ikucha ou kuchakucha au Gabon qui sert à exfolier.

 

Dans cet article je te proposais de faire du tri dans tes cosmétiques en retirant ce qui t’était inutile, voici enfin la suite!

Depuis tout ce temps j’ai réfléchi à ce post auquel je tiens et cela m’a permis d’évoluer sur des points de vue.

Aujourd’hui voyons -que tu les achètes ou les fasses, comment décider de ce que tu acceptes ou pas pour choisir tes produits naturels.
Je ne te dirai pas quels labels, certifications ni marques sont les meilleur.es parce que ça dépend des exigences de chacun.es.
Le mieux comme pour tout est de se faire son opinion éclairée.

Il y a d’autres critères de sélection mais je vais te parler des miens, des principales thématiques qui m’ont questionnées et amenée à m’orienter vers les cosmétiques bio puis à les faire moi-même avec des ingrédients bio quand c’est possible.

Je ne mentionnerai que très peu les ingrédients controversés, je ne les utilise pas donc je ne suis pas la mieux placée pour en parler, il y a déjà de nombreux articles là-dessus -tu trouveras des liens vers des listes d’ingrédients non recommandés plus bas, ce qui m’intéresse ce sont les produits plutôt “naturels”.

 

Première question, lorsque tu choisis un cosmétique que regardes-tu?

  • la marque, la composition, les avis, une recommandation, la provenance, le prix, les informations mises en avant, le packaging…

Que recherches-tu?

  • une composition naturelle, chimique, vegan, bio, simple, complexe, l’image d’une marque, le luxe, le naturel, un beau flacon, une gamme de prix, un produit rare, une forte concentration d’actifs, le fruit d’années de recherches, une culture respectueuse des plantes, de l’humain…

… on va voir tout cela mais d’abord interrogeons-nous sur ce qui peut englober toutes ces questions, ne cherche t-on pas chacun.e à notre niveau en premier lieu un produit de qualité, voire efficace? En tout cas c’est mon souhait mais cela peut signifier des choses très différentes selon chacun, alors voyons ce qui fait pour toi un cosmétique de qualité et efficace.

Ma définition:

– Qualité: avec les meilleurs ingrédients naturels respectueux de ma peau et de l’environnement

– Efficace: qui apporte un résultat

Le sujet est si vaste que je l’ai divisé en 4 parties, la qualité, l’efficacité, d’autres critères de sélection et un résumé, tu auras sans doute tout lu d’ici l’été!

 

Voyons ces critères:

LA QUALITÉ

  • composition
    • les ingrédients de base:
      . eau, hydrolats, eaux florales + mention ingrédients naturels/bio
      . corps gras
      . agents cosmétiques
    •  ingrédients naturels:
      . 100% naturel
      . ingrédients d’origine naturelle
    • ingrédients chimiques
    • INCI & applications
  • labels
    • bio
    • végan
    • test sur les animaux
    • green, clean
    • éthique, équitable

L’EFFICACITÉ

  • des résultats visibles
  • les odeurs
  • les textures & couleurs
  • les mots
  • placebo

AUTRES CRITÈRES

  • made in France
  • qui est le fabriquant?
  • marque
  • confiance
  • money money
  • sourcing

POUR RÉSUMER

 

LA QUALITÉ

  • composition

    • les ingrédients de base d’un cosmétique naturel:

pour faire très très simple un cosmétique peut contenir des ingrédients naturels et/ou synthétiques et dans ces composés on retrouve généralement de l’eau, du gras et des agents cosmétiques:

 

. eau, hydrolats, eaux florales

l’eau, composé naturel est présente dans la plupart des produits de beauté sous différentes formes; minérale, hydrogénée, purifiée, thermale, de mer, florale, stérilisée, …
Si tu fais tes produits, tu remarqueras vite la différence de travail et de prix si tu utilises de l’eau minérale ou des eaux florales, c’est pareil pour un produit du commerce. Une crème contenant une macération aqueuse de plantes à 20% prend plus de temps à faire qu’une crème avec juste de l’eau et cela se ressent dans le prix final, ce qui est logique.

comment choisir les eaux florales/hydrolats:

  1. On trouve souvent des eaux florales qui ne sont pas pures, parfois agrémentées d’alcool, de conservateurs.
    Que cela soit en utilisation directe ou pour faire un cosmétique je prends toujours des eaux florales 100%.
  2. Le second critère pour choisir son hydrolat c’est la concentration, on trouve aussi bien du 1 pour 1, soit 1kg de fleurs/plantes pour 1kg d’hydrolat que 6kg de plantes pour 1kg d’hydrolat et bien entendu une différence dans le prix qui n’est pas forcément explicite sur l’étiquette du produit.
  3. La provenance et l’emballage sont aussi importants; bouteille en plastique, en verre, spray, bouchon,… Le verre foncé étant le meilleur moyen de préserver le produit (et plutôt au frais).

. mention ingrédients naturels/ingrédients bio

l’autre point intéressant concernant l’eau est par exemple la mention “97% d’ingrédients biologiques”.
Imaginons je fais un mélange d’eau et d’aloé vera sans conservateur pour le visage très simple contenant:

– eau 85%
– aloé vera bio 15%

avec une telle composition je peux annoncer que mon produit contient:

– 100% d’ingrédients naturels
– 100% d’ingrédients bio alors qu’en réalité je n’ai que 15% d’ingrédients bio

L’eau étant naturelle mais pas bio, comment est-ce possible?
L’eau, ce composé naturel non bio devient bio si elle est diluée “dans la proportion de 1:200. Ce qui signifie que 5ml d’un concentré d’aloé vera bio deviennent 1 litre!” (extrait de La vérité sur les cosmétiques de Rita Stiens).

Si je reprends mon exemple en modifiant la quantité d’aloé véra:

– eau 95%
– aloé vera bio 5%, minimum du cahier des charges

et bien là je peux encore annoncer que j’ai:

– 100% d’ingrédients naturels
– 100% d’ingrédients bio alors qu’en réalité je n’ai que 5% d’ingrédients bio

Ça change les bénéfices du produit et son prix par contre l’étiquette mise en avant peut être la même.

 

. corps gras

Les corps gras qu’ils soient utilisés purs ou dans la composition d’un produit peuvent être bio/non bio, vierges, de première pression à froid, désodorisés, chauffés, tout cela peut altérer/modifier le produit. Là encore il faut regarder les étiquettes.

les différents corps gras:

  1. les huiles végétales/macérats huileux/beurres purs sont des corps gras végétales bénéficiant de bienfaits et sans aucun doute plus qualitatives/fs que …
  2. les huiles estérifiées/hydrogénées qui sont des huiles d’origine végétale -souvent coco/palme/olive transformées chimiquement ce qui leur enlève tous les bienfaits d’origine propres à chaque huile
  3. les huiles désodorisées pour en masquer l’odeur

pourquoi modifier une huile?
D’après ce que j’ai lu, certaines marques les utilisent parce qu’elles deviennent plus fines, laissent un aspect moins gras -sur ces 2 points c’est indéniable, s’oxydent moins vite et coûtent moins cher -ce dernier point reste à voir si on compare les prix même avec des huiles bio qui peuvent être moins chères.
On peut se dire que ce n’est pas très grave puisque l’origine est naturelle mais si tu es en recherche de qualité et d’apports spécifiques d’une vraie huile végétale pure, ces huiles modifiées serviront ta peau mais pas pour ce que tu attends.

Pour moi utiliser une huile transformée c’est un peu comme consommer de la margarine, on prend une huile qu’on transforme avec de l’eau et des émulsifiants pour donner l’illusion que c’est du beurre. Mais pourquoi pas puisque ce nouveau corps gras aura des avantages différents, tout dépend ce que l’on recherche.

Les mélanges d’huiles dites “sèches” (je ne parle pas des huiles pures qui laissent un toucher “sec” sur la peau) contiennent souvent de ces huiles transformées appelées “émollients” afin de diminuer la sensation de gras tout en diminuant aussi les bénéfices d’une huile pure non modifiée.

Dois-je parler des huiles synthétiques issues de l’hydrocarbure, de la pétrochimie? Évidemment elles ne sont pas utilisées en bio. On en trouve dans certains cosmétiques fabriqués par des labo pharmaceutiques, dans des baumes à lèvres, la cosmétique traditionnelle les utilise aussi.

J’ai choisi d’utiliser des huiles végétales pures. Bien entendu si cela ne te gène pas qu’elles soient modifiées, le principal est que tu saches ce que tu consommes.

Logiquement le choix d’une huile pure ou modifiée doit se faire ressentir dans le prix, un sérum huileux composé entre autre d’huiles estérifiées devrait être moins cher qu’un sérum fait de mélanges d’huiles végétales pures mais ça n’est pas toujours le cas.

comment choisir les corps gras:

  1. vérifier que l’huile ou le beurre est 100% pur.e
  2. non transformé.e
  3. plutôt dans un flacon en verre sombre
  4. regarder la provenance

Tu peux lire au sujet des huiles transformées cet article des Douces Angevines.

Note que rien n’oblige les marques à indiquer la différence entre des composés 100% naturels, purs et ceux d’origine naturelle, il faut regarder l’INCI.

 

. agents cosmétiques

je mets grossièrement dans cette catégorie tout le reste qui permet de créer un cosmétique, les émulsifiants, tensioactifs, conservateurs, agents de texture, dispersants, agents chimiques qui agissent sur les rides, l’hydratation, mais aussi les plantes, argiles, fleurs, poudres ayurvédiques, produits de la ruches, huiles essentielles,… qui peuvent être naturels, d’origine naturelle ou synthétiques ce qui nous amène à la définition d’ingrédients naturels.

 

    • ingrédients naturels

quand un cosmétique annonce 100% d’ingrédients naturels (on le voit souvent) cela peut vouloir dire 3 choses:

  • qu’il ne contient que des matières premières naturelles pures
  • qu’il n’est fait que d’ingrédients d’origine naturelle ou
  • des 2

quelle est la différence?

 

. 100% naturel

pour simplifier, un ingrédient naturel pur c’est par exemple de l’eau, du sel non raffiné, de l’argile pure, une poudre de plante séchée naturellement, une eau florale, une infusion de fleurs, de l’huile végétale,… tandis qu’un…

 

. ingrédient d’origine naturelle

c’est une matière première naturelle qui a été transformée chimiquement. C’est le cas par exemple d’actifs cosmétiques comme les tensioactifs, émulsifiants.
Certains sont à ce jour* sans incidence sur l’humain ou l’environnement, d’autres au contraire peuvent être à base d’huile de palme dont on connait la surconsommation et d’autres encore auront tendance à être irritants.
Même d’origine naturelle, certaines matières premières peuvent polluer*, irriter mais le danger est moindre comparé au synthétique.

*je t’en ai l’été dernier, il n’y a par exemple pas assez de recul pour savoir si les filtres solaires minéraux n’abîment pas la flore marine, on découvre des effets secondaires aujourd’hui de choses ingérées, utilisées durant des années parce qu’il faut énormément de recul et d’analyses pour tirer des conclusions.

 

 

    • ingrédients chimiques

j’en utilise comme les conservateurs ou autres agents cosmétiques s’ils ne présentent à priori pas de contre-indication pour l’humain et la nature.
Certains sont acceptés par des labels bio et d’autres non comme l’urée et la provitamine B5 que j’utilise.
Par contre je ne me sers pas d’ingrédients chimiques définitivement non recommandés que tu peux retrouver ici, ici ou ici qui peuvent être/sont:

  • irritants, desséchants, étouffants
  • de possible perturbateurs endocrinien, œstrogène, de la fonction thyroïdienne, hormonale
  • allergisants
  • cancérogènes possible
  • toxiques pour le foie, le sang, la reproduction
  • nocifs pour l’environnement

 

Il faut aussi prendre en compte que c’est l’accumulation qui devient à terme très néfaste:

  • l’environnement
  • le style de vie
  • la pollution
  • l’alimentation
  • les médicaments
  • les matériaux du quotidien: meubles, peintures, casseroles, vêtements, teintures, la liste est longue…

En général lorsque l’on commence à s’intéresser vraiment au naturel dans un domaine, le naturel s’impose de plus en plus dans la vie.
Choisir des cosmétiques naturels de bonne qualité entraîne en général d’avoir des casseroles en bon état, des produits naturels, tout s’enchaîne un jour ou l’autre…

Changer pour du meilleur nécessite une implication, un investissement en recherches et modification des habitudes tout en sachant que l’on fait comme on peut et du mieux qu’on peut.

 

    • INCI & applications

L’INCI International Nomenclature of Cosmetic Ingredients est annotée à l’arrière du produit et/ou parfois uniquement sur l’emballage.

Pourquoi lire la liste des ingrédients des cosmétiques?

Parce que c’est le seul renseignement auquel se fier.

On retrouve par exemple dans des dentifrices certifiés bio des sulfates (reconnus irritants), des huiles minérales (mélange d’hydrocarbure) interdites en alimentation dans des baumes à lèvres en parapharmacie, des solvants à base de paraffine (cire obtenue à partir du pétrole) dans des crèmes de marques prestigieuses”, idem pour certains produits vendus en parfumeries ou boutiques spécialisées qui font une sélection “saine”.

Ce n’est pas un problème si tu le sais et que cela ne te dérange pas. Ça l’est si tu cherches à t’orienter vers des produits vraiment sains.

Prends 1 ou 2 de tes produits dont la liste INCI est longue et regarde sur internet, c’est un peu long au début mais on arrive vite à reconnaître ce qui nécessite d’être vérifié.

Les ingrédients naturels sont en latin et les ingrédients chimiques en anglais.
Ils sont classés par ordre décroissant de concentration pour ce qui est des plus importants, ceux présents à moins de 1% ne sont pas dans l’ordre.

Les applications

Les applications sont une première piste pour savoir si un produit contient des ingrédients vraiment nocifs par contre cela ne te dira pas s’il est en majorité composé de matières premières brutes naturelles, ce n’est pas le rôle qu’on leur a donné, ce pourquoi je ne les utilise pas.

Je regarde l’INCI et en cas de doute je consulte le site de Rita Steins La Vérité sur les cosmétiques à la section INCI qui va faire exactement la même chose c’est vrai mais ingrédient par ingrédient, ça me permet d’en apprendre plus et de faire des recherches si besoin.


Distinguer ce qui peut être et ce qui est avéré.
Une huile essentielle peut être irritante, on peut développer une allergie à un ingrédient naturel, on s’en rend vite compte et cela devient avéré lorsque cela nous arrive.
Les parabens sont suspectés de perturber le système endocrinien mais pour que cela soit avéré il faut qu’une institution de santé fasse des tests qui durent longtemps et l’annonce officiellement.
Pour ma part ça ne veut pas dire que je ne vais plus utiliser d’huile essentielle par contre les parabens c’est non, les conséquences s’il y en a ne sont définitivement pas les mêmes et je m’en passe depuis des années.

On l’a vu, un produit bourré d’actifs intéressants et d’ingrédients de bonne qualité coûte un certain prix, par contre l’inverse ne se vérifie pas toujours, c’est à dire qu’un produit très simple et basique peut coûter aussi cher qu’un autre ayant nécessité plus de temps et d’ingrédients. Et on peut aussi avoir un produit dont le prix est très élevé et ne contenant pas 1mg d’ingrédient naturel pur à part l’eau.

 

  • labels

Si décrypter l’INCI te semble aujourd’hui complexe tu peux vouloir te référer à des labels en pensant que ça sera plus simple mais pour moi c’est un labyrinthe dont on sort en demandant comment faire.

 

    • bio/naturel

En Europe on trouve notamment Nature & Progrès, Ecocert, NATRUE, COSMOS juste pour la France. SOIL au Royaume-Uni, BDIH en Allemagne mais il en existe d’autres et chaque label peut délivrer différents labels.

Que signifient les labels bio/naturel?

  • tout d’abord, les matières premières problématiques ne peuvent pas être utilisées
  • et les ressources naturelles doivent être ménagées afin de minimiser l’impact et protéger l’environnement

Ceci dit il faut prêter attention :

  • au taux minimum d’ingrédients vraiment naturels, certaines certifications imposent un niveau plus élevé que d’autres
  • au taux maximum d’ingrédients d’origine naturelle transformés chimiquement, là c’est pareil ça varie
  • au taux d’ingrédients biologiques minimum qui sont différents selon les labels
  • au taux d’ingrédients synthétiques (la plupart du temps des conservateurs) autorisés

Je cite en résumant Rita Stiens (on commence à entrer dans le labyrinthe):

  • Ecocert

    • 10% de substances naturelles (cela peut amener un fabriquant à faire une crème labellisée ne contenant pas une seule vraie huile végétale)
    • un minimum d’ingrédients biologiques: 5% pour être appelé “cosmétique écologique”, 10% pour être “cosmétique bio”

  • Nature & Progrès
    • selon Rita, ce label serait plus strict sans pour autant donner de chiffres mais leurs différents cahiers des charge sont sur leur site si tu veux te renseigner davantage
    • “tous les ingrédients végétaux doivent provenir de la culture biologique. Et il est exigé une certaine qualité bio.”

Logo label cosmétique bio Cosmébio - pranaloé

  • Cosmébio
    • 10% de substances naturelles
    • un minimum d’ingrédients biologiques

  • BDIH
    • impose que 50% de la phase huileuse soit fait de vraies huiles et beurres végétaux tout en autorisant tout de même les huiles chimiquement modifiées
    • l’eau n’est pas prise en compte dans la calcul des ingrédients biologiques

  • NATRUE
    • les pourcentages des vraies substances naturelles et celles transformées sont différents selon les gammes de produits
    • l’eau n’est pas prise en compte dans les extraits végétaux ou les hydrolat

Soil-Assocation-logo-Organic-September

  • SOIL
    • ce label est très exigeant quant aux quantités de naturels et biologiques puisque 95% des ingrédients doivent provenir de l’agriculture biologique contrôlée. Et ceci sans eau ni hydrolats.

 

COSMOS organic certification

  • COSMOS
    • ce label regroupe les labels européens ayant adopté le cahier des charges COSMOS, il comprend BDIH, Cosmebio, Ecocert, ICEA, SOIL
    • 10 à 20% des ingrédients être des substances naturelles mais l’eau est incluse dans les calculs”

 

Pour résumer quand j’ai commencé à regarder les INCI des cosmétiques bio j’ai été étonnée de l’utilisation importante d’huiles modifiées, c’est un peu comme la mention “fait maison” des restaurants, je pense “produits frais” mais un légume surgelé est considéré comme frais dans la mention.

Bref! Un produit labellisé bio peut contenir beaucoup ou très peu d’ingrédients bio. Un fabriquant a le choix; s’en tenir au minimum du cahier des charges ou offrir bien plus, par contre cela ne se verra pas forcément sur l’étiquette. Ce pourquoi c’est bien de s’intéresser à la marque, son histoire, sa transparence, sa cohérence…

Certains produits de petits fabricants sans label bio cultivent/se fournissent en respectant l’humain et la terre ainsi que les cahiers des charges.

    • vegan

Tu peux vouloir des produits vegan qui ne contiennent aucun ingrédient d’origine animale comme les cires d’abeilles ou le miel.
Avec cette vague de produits vegan on peut voir que des cosmétiques énoncent n’avoir que des ingrédients d’origine végétale alors qu’ils l’ont toujours été, c’est plus vendeur.
Cela aide peut-être les consommateurs à choisir mais cela ne veut pas dire que c’est qualitatif ni efficace.
Une amie me demandait ce que je pensais d’un shampoing, certifié Vegan, il contenait des sulfates, des huiles transformées, des colorants mais ça lui allait, tout ce qui comptait c’était que cela soit vegan.

N’étant pas vegan j’utilise des cires d’abeille et du miel. Par contre je dis non aux…

 

    • tests sur les animaux

Aussi bien sur les produits finis que sur les ingrédients.
Là aussi on voit fleurir des “cruelty free” avec des logos de lapin, c’est bien mais qu’en est-il de la provenance, de la qualité des ingrédients et des personnes qui sont derrière?

Les labels bio interdisent les tests sur les animaux.

 

    • clean, green

Ces 2 mots sont devenus de plus en plus fréquents dans les cosmétiques, je ne m‘y fie pas. Un peu comme les mentions “sans” “PEG, sulfates, parabens…”interdites depuis juillet 2019 cela ne veut rien dire. Clean et green ne veulent pas dire “qualité” ni “vertueux” ni vraiment “sain”, “vert” ou”propre”.

Un produit qui ne contient aucune huile végétale pure ou des émulsifiants fabriqués à partir d’huile de palme peut-on vraiment dire qu’il est “green”?
Lorsque les ingrédients viennent du bout du monde, est-ce “green”? Le débat peut durer. Chacun a sa définition mais ce que je remarque c’est que les marques les plus nobles, qu’elles soient dans les tranches de prix basses ou hautes n’indiquent ni ne revendiquent ce genre de mention. C’est pour moi devenu un critère presque élitiste, une INCI principalement en latin, faite d’huiles pures bio pressées à froid, d’hydrolats sourcés respectueusement…, c’est ça le luxe.

 

    • éthique, équitable

Un cosmétique naturel ne respecte pas forcément l’humain et pas plus la nature. Il existe les labels “éthique” ou “équitable” qui permettent aux pays producteurs d’être encadrés:

  • respect des traditions
  • territoires délimités
  • développement durable
  • autonomie des femmes
  • prix équitables garantis
  • respect de l’environnement
  • conditions de travail …

mais les ingrédients ne sont pas forcément issus de l’agriculture biologique.

Ce que l’on peut retenir toujours selon Rita Stiens c’est que les labels bios respectent un minimum

  • les matières premières (le plus possible naturelles et bio)
  • l’environnement (emballage, production, durabilité) et
  • les animaux (pas de tests et une utilisation contrôlée des matières premières d’origine animale)

Selon les pays les termes des labels ne sont pas identiques.

 

L’EFFICACITÉ

On sort du labyrinthe pour arriver à la partie qui est pour moi la plus suggestive.
Le marché des cosmétiques naturels a fait de grands pas dans tout ce qui est secondaire mais joue un rôle important, le packaging, les textures, la communication qui  influent nos choix.

Un produit de qualité n’est pas efficace pour tout le monde, tout d’abord parce que chacun recherche à avoir une belle peau mais selon des besoins variés: hydrater, nourrir, éclaircir, assainir,…

 

  • des résultats visibles:

Parfois des cosmétiques vont avoir des effets immédiats visibles et d’autres aucun en apparence mais agissent sur le long terme comme une crème, un sérum, un nettoyant. Ces effets sont variables selon les actifs mais aussi notre peau, notre sommeil, les hormones, l’environnement, c’est pour cela que suivre les recommandations faites par d’autres c’est quitte ou double, ce qui convient à une personne n’aura aucun effet sur une autre du même type de peau.

Et parfois l’effet connu disparait et on va voir ailleurs alors que cela ne peut-être que momentané ou bien la composition a changé.

Je ne me suis jamais fiée aux retours d’expériences oniriques qui feraient presque croire que la vie a changé*, surtout si la personne a plusieurs coups de cœur par semaine. C’est vrai que c’est selon la sensibilité de chacun.e, sa sincérité et sa personnalité. Avec tout ce que j’ai testé depuis que je suis enfant (j’ai commencé très tôt, l’été je mettais un masque gelée pour le visage à base d’eau parfumé au monoï) les produits pour lesquels j’ai remarqué un effet incroyable (surtout des exfoliants, masques) sont rares tout comme ceux qui font leur job dans l’ombre, day by day (crème).

*la vie peut changer mais grâce à une succession de changements et ces changements peuvent démarrer par la prise de conscience d’une vie plus naturelle.

Évidemment si on a des résultats visibles il n’y a pas à se poser de questions mais lorsqu’il faut patienter (parfois plusieurs mois) pour se rendre compte de l’efficacité, d’autres facteurs peuvent jouer en faveur d’un cosmétique.

On peut apprécier les bons résultats de produits composés d’huiles estérifiées, j’ai le cas d’un masque que j’aime beaucoup qui en contient en plus de vraies huiles et beurres. Et au contraire, une certaine marque n’utilisant que des ingrédients de qualité ne m’est pas efficace.

 

  • les odeurs

Lorsque j’ai commencé à faire mes cosmétiques naturels j’ignorais totalement et volontairement l’aspect olfactif, je voulais éliminer ce qui n’était pas indispensable et potentiellement irritant. Depuis j’ai changé d’avis, les délicieuses odeurs ont un pouvoir trop fort sur le bien-être, la créativité, elles donnent le sourire, rappellent des moments.
A chaque fois que je pars en vacances j’emporte ou trouve sur place une nouvelle odeur en parfum, gel douche, crème pour le corps pour me remémorer des instants en revenant, c’est comme ça que je me suis rendue compte que le jasmin c’était à Bali, l’ylang-ylang, Phnom Penh.

Est-ce que cela joue sur l’efficacité? Ça l’influence oui, définitivement.

 

  • les textures & couleurs

Les textures ont un peu le même pouvoir que les odeurs, elles jouent sur 2 sens, visuel et toucher.
Une crème gommante moelleuse couleur coquille d’œuf débordant d’un pot, pleine de grains de vanille sentant la gousse aura plus d’impact que le même produit blanc sans odeur dans un tube fermé. C’est un peu comme l’art de la table, un plat joliment présenté donne plus envie qu’une barquette en alu décongelée (c’est mon avis).

En général on aime les textures non collantes, peu grasses, aériennes, belles à voir, onctueuses. Quand aux couleurs c’est mieux que cela ai la teinte de l’odeur en général.

Le mieux est de tester sur la peau quand c’est possible afin de se rendre compte de la texture, l’affinité avec la peau, l’odeur.

Tu peux voir les textures de mes produits maison ici!

 

  • les mots

Non négligeables les mots qui décrivent un produit, cela peut-être ceux d’un.e ami.e, conseillère.er ou ceux donnés par la marque pour nous allécher et là encore nous ne sommes pas tous.tes réceptifs aux mêmes signaux. Dès qu’il y a des fruits, eaux de fleurs cela m’interpelle pour d’autres ce sera des noms savants de labo chimique.
Et pour ce qui est des termes choisis quant aux résultats je serai plus sensible au bien-être procuré, à la souplesse, le naturel qu’à l’effet d’une injection juste avec une crème.

 

  • placebo

Parfois lorsque j’entends certaines personnes parler des bienfaits d’un produit cela ressemble à un paradis édulcoré, je me dis qu’il y a une forte croyance en les fameux mots employés par les marques mais ce qui compte au final c’est qu’il y ai un effet positif sur chacun.e.

Ça n’a l’air de rien mais ça marche très bien d’un point de vue marketing du moins, j’ai à plusieurs reprises vu de l’huile de coco (non bio) vendue des prix incroyables dans de jolis pots avec de jolis mots, on a l’impression que cette huile de coco est différente alors que non, elle est peut-être même moins bien. Mais si on y croit et que cela ne nous gêne pas, pourquoi pas.

 

AUTRES CRITÈRES DE SÉLECTION

 

  • made in France

Là aussi c’est comme pour les vêtements, une robe assemblée en France dont le tissus, les fils et les accessoires viennent de l’étranger est-ce la même chose qu’une robe entièrement confectionnée du tissus à la finition en France? En terme de qualité peut-être, en terme de prix et d’empreinte écologique (du moins du point de vue du transport du tissus) pas sur.

Pour les cosmétiques c’est pareil, ceux que je fais sont fabriqués en France ils contiennent de l’huile de camélia, de moringa qui viennent de loin, puis-je encore vraiment mentionné Made in France? Légalement oui mais soyons juste averti.e de ce que cela signifie. Mais faut-il se priver d’une crème made in France à base d’huile d’argan et autres richesses naturelles du monde? Chacun a sa réponse.
Surtout qu’il y aura encore un autre débat sur ce qu’on a vu plus haut, comment est récoltée cette huile, par qui et dans quelles conditions?
D’où l’intérêt de se demander d’où viennent les matières premières si jamais c’est important pour soi qu’on achète ou fasse ses cosmétiques.

 

  • qui est le fabriquant?

Autre point de questionnement qui me semble intéressant c’est qui fait produit? Qui fournit les matières premières? Un petit agriculteur en permaculture? Un labo pharmaceutique qui fait du bio? Une marque qui fait pousser ses plantes?
Est-ce quelqu’un qui monte son entreprise avec passion et ses connaissances en jouant un rôle dans la composition ou une autre personne qui monte aussi son entreprise mais préfère mettre sa passion dans l’image de sa marque plutôt que ses formulations?
Selon ce qui te parle tu définis tes critères. Pour ma part je préfère bien entendu les petites productions de personnes passionnées par la nature.

 

  • marque

J’aime bien me renseigner sur les marques et je suis souvent étonnée -positivement.
En plus des ingrédients et modes de production je regarde ce qu’elles souhaitent transmettre, leur philosophie, si l’ensemble parait cohérent, les actions menées (planter des arbres, nettoyer les océans)…
Il y a tant de choix que tout le monde peut être contenté.

 

  • confiance

Un autre critère très important est la confiance que l’on a dans une marque ou en la personne qui la recommande, on sera plus enclin à essayer un nouveau produit, pour cela il faut fouiller un peu.

 

  • money money

En général on veut le meilleur au meilleur prix.
Je préfère orienter mes choix vers le meilleur au bon prix.
Une crème produite en masse par un gros labo coûte moins cher à faire que de toutes petits productions.
Choisir d’acheter le plus cher pensant que c’est un gage de qualité et d’efficacité est rarement vérifié cela soit dans le naturel ou le synthétique. Qui n’a jamais été déçu.e de constater qu’un produit d’une marque dans la tranche de prix haute ne nous convient pas?
Néanmoins en général un cosmétique qui requiert tous mes critères de sélection coûte plus cher qu’un autre puisque son prix de production est aussi plus élevé.

 

  • sourcing

On en a déjà parlé plus haut, certaines marques françaises, européennes et aussi étrangères font pousser leurs plantes en respectant la terre, les saisons, les récoltent à certaines heures parce que cela a une incidence, voilà autant d’éléments qualitatifs à prendre en compte quand on peut avoir ces renseignements sur une marque. Cela se traduit aussi dans le prix, c’est normal si on cherche la qualité.

 

POUR RÉSUMER

Pour choisir un cosmétique je suis d’abord attirée par:

  • l’emballage puis…
  • je regarde la liste des ingrédients puis
  • si je peux je teste et
  • éventuellement je suis prête à me laisser séduire par quelques jolis mots utiles (non racoleurs); d’où ça vient, comment c’est fait, par qui…

Je cherche un maximum:

  • d’ingrédients bio, purs

Une crème ne va pas rajeunir un visage ni arrêter le processus d’évolution de la peau juste par sa composition par contre ce qui peut fonctionner c’est de ne pas s’imaginer vieux, ni attendre fatalement les soit disant conséquences de l’âge. Éviter les limitations mentales, éliminer les idées préconçues permet de ne pas accentuer le processus. Ça prend du temps, nécessite un travail interne continu, des shots de rappel mais ça fonctionne.
Comme une peau déshydratée ne se réhydrate pas avec juste une crème, il lui faut aussi une alimentation riche en eau, un style de vie qui n’accélère pas le vieillissement des cellules, c’est un tout.

 

Tout cela fait partie des reprogrammations mentales à mettre en place si jamais tu n’es pas déjà convaincu.e. Ceci dit je constate et pas seulement dans mon entourage, dans mon propre cerveau aussi que devenir persuadé.e ou faire entendre est parfois long, demande généralement un déclic mais après on ne fait plus machine arrière.

 

Darachan

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